• Projet de Confédération démocratique sur le territoire de l'actuelle région Rhône-Alpes

    Notre Collectif, on l'a dit, n'a pas pour vocation de prôner des solutions politiques arrêtées et "clés en main" ; ce qui suit n'est donc qu'une proposition, une piste de réflexion quant à la forme que pourrait prendre dans notre actuelle région une démocratie réelle et permanente des territoires, les cadres géographiques d'un pouvoir permanent du peuple sur les décisions qui le concernent.

    Nous aurions donc ici une sorte de Confédération démocratique arpitane autour de la Savoie qui, en termes d'histoire et de conscience, en est un peu le "phare", tel son glorieux Mont Blanc étincelant que l'on peut apercevoir de toute notre terre.

    Arpitane ou à la rigueur, si cela ne parle encore pas beaucoup aux gens d'ici là, "rhonalpine"... Nous savons que la notion de "Rhône-Alpes" hérisse le poil de beaucoup, en particulier en Savoie dont elle signifie la négation comme pur et simple "arrière-pays de Lyon" (alors qu'elle aurait pu, comme l'Alsace pas plus grande et à deux départements aussi, devenir une région en elle-même, c'est d'ailleurs la revendication de beaucoup de gens là-bas). Néanmoins, en plus d'être un peu rentrée dans les esprits en 50 ans d'existence, nous pensons que cette appellation peut faire sens : après tout, le Rhône (qui se prolonge à travers le Léman jusqu'en Valais suisse) et les Alpes sont bien les deux entités géographiques structurantes de l'aire culturelle "francoprovençale" (arpitane) qui est la nôtre, ainsi d'ailleurs que de l'aire occitane vivaro-alpine qui forme l'autre partie (sud) de l'ex-région administrative (aujourd'hui jointe à l'Auvergne).

    [http://caralp-peuplesenlutte.eklablog.com/vous-avez-dit-rhonalpie-?]

    Pour autant, nous ne cesserons de militer politiquement pour faire petit à petit rentrer dans les esprits la notion d'Arpitanie (qui nous unit aussi à la Franche-Comté, la Suisse romande, la Vallée d'Aoste et plusieurs vallées du versant piémontais de la chaîne).

    La Savoie trône donc, sur ses majestueuses Alpes, avec ses 6 provinces historiques (Savoie propre ou "Combe de Chambéry", Genevois entre Genève et lac d'Annecy, Faucigny = vallée de l'Arve, Maurienne, Tarentaise et Chablais sur le Léman) qui lui font office de "cantons" (territoires de taille raisonnable où s'exerce une démocratie "interactive" en permanence entre peuple et élus mandatés).

    Pour définir les autres "cantons", nous avons bien sûr tenu compte de l'histoire mais aussi dans une certaine mesure des bassins de vie actuels : ainsi, par exemple, tout l'Est lyonnais n'était pas le Lyonnais autrefois, mais bel et bien le Dauphiné (Velin dauphinois) ; pour autant, cela n'aurait aucun sens aujourd'hui de faire passer une frontière sur le Rhône en pleine ville !

    L'Albon (terme que l'on pourrait éventuellement remplacer par "Viennois") - Rives du Rhône est pareillement un bassin de vie économique et sociale qui depuis plusieurs décennies prend sens autour de l'axe Vienne-Condrieu-Roussillon-Chanas jusqu'à Saint-Vallier (dans l'extrême-nord de la Drôme), et qui vient d'ailleurs de se concrétiser dans un SCoT (sorte d'"inter-intercommunalité") des Rives du Rhône qui compte près de 300.000 habitants. Mais ce n'est pas non plus une aberration historique, étant donné que la dynastie médiévale d'Albon, devenue dauphins du Viennois à l'origine du glorieux Dauphiné, avait un pied sur l'autre rive du fleuve dans le nord de l'Ardèche ; de fait, elle en était même originaire (Vion, un peu au nord de Tournon).

    Le Beaujolais et la Dombes ont de même une longue histoire partagée (mêmes souverains médiévaux jusque dans l'"Empire bourbonnais" des 15e-16e siècles : bourbon.jpg), concrétisée aujourd'hui dans le même bassin de vie de Villefranche-sur-Saône.

    Pour les terres d'òc que sont le Vivarais = Ardèche (sauf extrême-nord) et le Valentinois = Drôme (sauf extrême-nord aussi), nous restons sur notre ligne de libre choix démocratique entre continuer avec le reste (arpitan) de Rhône-Alpes ou rejoindre l'ensemble occitan (l'Ardèche relevait, après tout, des États du Languedoc sous l'Ancien Régime et il est clair qu'en son sud on se sent pratiquement cévenol/gardois, comme d'ailleurs pratiquement provençal dans l'extrême-sud de la Drôme).

    Une partie des Alpes dauphinoises (Trièves aux pieds du Vercors, Oisans auquel on réunirait La Grave) est d'ailleurs également classée de langue d'òc par les spécialistes, mais cependant dans l'orbite économique de Grenoble et culturellement liée à cette ville ; et l'on pourrait par ailleurs sérieusement se demander si le Champsaur et le Valgaudemar, qui relèvent aujourd'hui administrativement des Hautes-Alpes mais sont eux aussi dans le bassin versant grenoblois (rivière Drac), n'auraient pas vocation à rejoindre ce "canton". Étant eux aussi d'òc, nous aurions donc un canton "bilingue" en termes de langues historiques : dauphinois d'òc... et dauphinois arpitan ; mais partageant néanmoins une vie socio-économique et une culture "grenobloise", "centre-dauphinoise" commune.

    La Franche-Comté est historiquement arpitanophone dans sa moitié sud (intégralement à l'origine mais il y a eu "oïlisation" du nord), mais c'est une unité politique tellement nette et stable depuis un millénaire qu'elle doit et devra toujours rester telle quelle (rien que la fusion de la région administrative avec la Bourgogne, avec laquelle il y a aussi beaucoup d'histoire partagée, met déjà la population vent debout : près de 75% de mécontents).

    Le Briançonnais et le Queyras, anciens Escartons (véritables "cantons suisses" dans les Alpes d'òc), sont comme le reste des Hautes-Alpes tiraillés entre sentiment provençal et dauphinois (peut-être nettement plus, même, que le secteur de Gap-Embrun-Tallard qui regarde tout de même bien vers la Provence) : là encore, nous verrons démocratiquement selon la volonté populaire.

    Tous ces "cantons" seraient donc le cadre d'exercice permanent d'une véritable démocratie populaire de justice sociale, conformément aux principes (que nous faisons nôtres) de la Déclaration de Chivasso ; soit dans le cadre d'un Hexagone révolutionné "de Dunkerque à Collioure" (et pourquoi pas d'une Europe elle aussi révolutionnée, rien à voir avec la machine technocratique au service de la finance d'aujourd'hui...), un Hexagone qui aurait renoué avec la "promesse" démocratique de 1792 (qui avait vu des Marseillais et des Bretons monter enthousiastes à la défense des frontières du Nord contre le retour de la tyrannie, et renverser la monarchie ennemie du peuple - si semblable à notre "république" du CAC40 actuelle - au passage) ; soit en faisant "bande à part" s'il ne nous est pas laissé d'autre choix, gagnant à cette alternative une majorité populaire comme en Catalogne et (à n'en pas douter) bientôt en Corse.

    La carte (cliquer dessus pour agrandir) :

    Projet de Confédération démocratique sur le territoire de l'actuelle région Rhône-Alpes

    * À la limite, toujours dans la même logique de "bassin cohérent", pourrait être envisagé un "Pays de Seyssel-Valserine-Gex", territoires de l'actuel département de l'Ain où l'on se sent il faut le dire très loin de Bourg-en-Bresse ; et posée y compris la question de l'incorporation dans celui-ci de parties de la (Haute) Savoie, et de son rattachement... à cette dernière comme 7e province (après tout, toutes ces terres étaient bel et bien savoisiennes avant leur annexion partielle, et donc coupage en deux sur le Rhône par la France en 1601) :

    Projet de Confédération démocratique sur le territoire de l'actuelle région Rhône-Alpes

    Rectificatum : Nous avions envisagé sur cette carte, sur la base d'un SCoT "Rives du Rhône" qui vient de se créer, de mettre le pays d'Annonay dans l'"Albon (ou Viennois) Rives du Rhône (ou Côtes du Rhône)"...

    Mais l'importance d'Annonay (qui a son écusson sur le drapeau) pour l'Ardèche nous fait maintenant penser que c'est une erreur. À la rigueur on peut peut-être rattacher au Viennois/Albon les 10 communes (et un hameau) arpitanes de l'extrême-nord du département, en même temps que le secteur actuellement ligérien de Pélussin... et peut-être quelques communes le long du Rhône qui font vraiment "une" avec leur pendant isérois ou nord-drômois, mais pas plus.

    Il faut laisser le pays d'Annonay dans le Vivarais. Par contre ce qu'on pourrait sans doute faire, c'est lui rattacher le secteur de Bourg-Argental actuellement dans la Loire et dont le rattachement à Saint-Étienne, au mépris du Pilat, n'est pas hyper cohérent. On réunifierait ainsi un grand bassin Déôme-Cance, en quelque sorte, autour d'Annonay.

    [* Le canton "Plaine du Dauphiné" pourrait également à la rigueur prendre un S de pluralité (PlaineS du Dauphiné), car elles sont en réalité plusieurs : plaine de Bièvre avec l'aéroport de Saint-Geoirs, plaine (certes vallonnée) de l'Isle-d'Abeau, Bourgoin et la Tour du Pin jusqu'au Rhône, plaines des bords de l'Isère, en contrebas du Vercors, entre Moirans et Saint-Marcellin...]

    Projet de Confédération démocratique sur le territoire de l'actuelle région Rhône-Alpes

    [Autre possibilité encore : la Bresse y compris bourguignonne (Louhans), elle aussi arpitanophone historiquement, avec le Mâconnais jusqu'à Tournus (transitionnel mais généralement classé arpitan), en face de l'autre côté de la Saône ; et un canton qui serait simplement le Bugey et la Plaine de l'Ain (bassin de vie autour de Meximieux et Ambérieu qui regarde relativement peu vers Bourg) : http://ekladata.com/3Ttpz4aUm0DOGpi1EjZUop1-NOM.jpg]


    DANS TOUS LES CAS, il est peut-être déjà possible de partir des intercommunalités existantes – par exemple ici dans l'Isère, dans le Rhône ou encore dans l'Ain.

    Elles font tout de même largement sens (quelques redécoupages étant sans doute possibles) et, depuis qu'elles multiplient les fusions entre elles (qui pourraient se poursuivre) et même ne se soucient plus de certaines frontières départementales absurdes, elles tendent de plus en plus à dessiner des "pays"-"bassins" cohérents.

    Elles pourraient donc, ainsi, devenir le premier échelon "cantonal" d'une "Rhônalpie" arpitane ou arpitano-occitane démocratiquement auto-gouvernée.

    Le souci actuel étant que, comme toutes les collectivités territoriales, elles n'ont que très peu de pouvoir et de marge d'action (par exemple, déjà pour commencer, la part de ressources fiscales prélevées sur leurs territoires et dont elles ont la gestion en main est absolument infime pour ne pas dire ridicule, rien que comparée à des États-"nations" voisins).


  • Commentaires

    1
    A$AP Andropov
    Jeudi 15 Août 2019 à 23:58

    Montélimar c'est la Provence ya aucun doute là dessus

    la question se pose pour valence

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